Claire ayant eu connaissance d’une exposition sur l’abbé LETACQ, illustre naturaliste Ornais, nous avons décidé en conseil d'administration d’ajouter cette sortie à notre calendrier 2015.
Nous sommes donc sept curieux,
Claire, Françoise, Muriel, Lucien, Karin, Alice et Dominique partis pour
Alençon ce dimanche matin.
Rendez-vous était donné à 11
heures sur le parking des Petits Riaux à la Lande-de-Goult pour la visite d’une
tourbière typique du massif armoricain. Nous sommes en pleine forêt d’Ecouves. Droseras, Grassettes, Osmondes royales… peuplent cet espace naturel sensible.
Osmonde royale |
Il faut savoir que le parcours
est aménagé sur caillebotis, et les plantes remarquables sont
« étiquetées » ce qui permet une approche confortable (pas besoin de
savoir où l’on met les pieds), et très formatrice.
Nous avons pu observer aussi différents cocons, chenilles, grillon, lézard…
Les
tourbières
« Les tourbières résultent de
l'accumulation de matière organique dans un milieu gorgé d'eau. Celle-ci va se
décomposer très lentement, en plusieurs siècles, et former la tourbe. Autrefois
utilisée comme combustible, elle sert aujourd'hui d'amendement agricole pour
améliorer la rétention d'eau des sols sableux, alléger les argiles compactes et
acidifier les sols. Outre leur intérêt biologique, les tourbières constituent
des réserves d'eau qu'elles restituent en période de sécheresse. En France, il
ne reste que 100 000 ha de tourbières en sursis
Les
plantes carnivores
« Les espèces les plus emblématiques
des Petits Riaux et les plus attractives sont sans conteste les plantes
carnivores. Pour pallier les carences du sol, la grassette et la droséra
déploient des feuilles gluantes qui sont de redoutables pièges à insectes. Un pied
de droséra peut ainsi capturer 2000 proies par an, digérées par les enzymes de
la plante »
(Site internet des Espaces
Naturels Sensibles de l’Orne)
Né en 1855 à la limite du pays d’Auge et du pays d’Ouche d’un père
menuisier et d’une mère gantière, le jeune garçon brillant a fait ses études
aux séminaires de Sées avant de choisir la prêtrise. Curé de campagne durant
quelques années, il fut rapidement nommé aumônier des Petites Sœurs des pauvres
à Alençon afin de pouvoir se consacrer à ses productions scientifiques.
Letacq fut aussi très actif au sein de la Société Historique et Archéologique
de l’Orne, dont il fut secrétaire et bibliothécaire adjoint. Héritier de la
tradition encyclopédiste, il est l’une des personnalités les plus marquantes de
la communauté scientifique locale.
Derrière sa connaissance fine de l’Orne, de
ses paysages, de ses multiples formes de vie, de ses savants, souvent amateurs
comme lui, se révèle un rapport à l’existence de portée universelle. Si ses
écrits sont principalement publiés dans des revues scientifiques, nombre
d’articles dans la presse locale ou dans les almanachs montrent l’attention que
portait l’abbé à développer l’éducation et à transmettre son savoir.
Tombé dans l’oubli (aucune biographie n’avait été réalisée sur lui, lui
qui écrivit celles de ses contemporains !), l’Association Faune et Flore
de l’Orne a souhaité lui rendre hommage et lui donner la place qu’il mérite
dans l’histoire de notre département et dans celle du naturalisme. C’est ainsi
que plusieurs réalisations sont organisées au cours de l’automne 2015, fruit
d’un travail de plus de 15 ans :
Bureau de l'Abbé Letacq : une partie de son herbier. |
Meuble avec boîtes de collections. |
Merci à Claire, organisatrice, pour cette belle journée, et
à Françoise pour les photos.
et merci à Dominique T. pour ce compte-rendu !
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