samedi 25 septembre 2021

« Les araignées, saison 3 »

 organisation : Hélène et Marie-Jo, animation : Loïc


* RV à 11h sur l'Esplanade Nan Red (avenue du Littoral, entre Bernières/mer et St-Aubin/mer, direction : réserve du Cap Romain) pour une balade sur l’estran, au pied de la falaise, pour une baignade peut-être (pleine mer 13h17),

* RV à 12 h même endroit pour le pique-nique (tables ou plage)
* RV à 14 h au Platon pour une animation par Loïc autour des araignées

Les observations seront versées sur le compte de l’ABC de la biodiversité de la communauté de communes « Coeur de Nacre »

21 arachnophiles au rendez-vous : Lucie, Philéas, Ninie, Agnès, Rémy, Karin, Lucien, Muriel, Françoise, Edith, Anne-Marie, Fabienne, Bernard, Françoise, Dominique, Cédric, Juliette, Simon, Marie-Jo, Loïc, Rémi, Hélène.


Soleil bien au rendez-vous en cette fin de matinée. Les « curieux » se regroupent autour d’Hélène, sur « l’aire de pique-nique de la croisette », pour des informations concernant le site, et l’organisation de la journée. Cette aire, classée « zone naturelle », a été rebaptisée en 2019 « esplanade Nan Red », en hommage aux soldats canadiens du North Shore Regiment et du 48è commando Royal Marine qui débarquèrent le 6 juin 1944. Le secteur Juno Beach était divisé en 3 parties : Love devant Ste-Croix, Mike devant Graye, et Nan devant Bernières, Nan étant elle-même divisée en Green, White et Red.


Photo Agnès

Prenant la direction de Saint-Aubin-sur-Mer (à l’est immédiat de Bernières-sur-Mer), les curieux s’attardent quelques instants autour d’une table panoramique. De là, ils peuvent observer des mulets (les poissons…) sautillant hors de l’eau, tout près du rivage, parmi des baigneurs… Des mouettes forment une nuée, pendant que des sternes piquent dans les premières vagues.


Les Curieux attaquent la falaise...



 
Le Cap Romain, en direction de Sain-Aubin-sur-Mer (Photos Agnès)

Puis le groupe se rend au pied de la falaise du « Cap Romain », d’une hauteur de 8 m pour une longueur de 500 m. L’histoire du site montre que le Cap Romain fut occupé en premier par des Gaulois (on y a mis à jour les vestiges d’un temple) auquel succédèrent un camp romain, une villa gallo-romaine, puis un cimetière mérovingien. L’embouchure de la Seulles se situait alors à l’ouest immédiat de la réserve actuelle, au niveau de l’ancien port de Bernières (jusqu’au début du XVIIe siècle).
Terminaison côtière de la Campagne de Caen, le Cap Romain s’étend sur les communes de Bernières-sur-mer, à l’ouest, et de Saint-Aubin-sur-Mer, à l’est. La réserve naturelle de la falaise du Cap Romain (1984) est un site classé pour l’intérêt de son patrimoine géologique, témoin d’une mer tropicale de l’époque jurassique (Bathonien supérieur, étage Mésozoïque, vers - 167 millions d’années).



Coupe géologique synthétique de la falaise du cap Romain (Dugué et Al 1998)


L’intérêt paléontologique consiste surtout en des récifs d'éponges très bien conservées (Platychonia magna). Entre les éponges, du sable et des boues calcaires contiennent les débris de nombreux coquillages et d’oursins qui vivaient à leur voisinage, ainsi que les vestiges de minuscules animaux qui pullulaient à l'abri des colonies d'éponges (bivalves, bryozoaires, brachiopodes, annélides, échinodermes).
De rares restes de mammouth et de rhinocéros à toison sont présents dans les dépôts quaternaires au sommet de la falaise.





Richesse et parfois surprenants contours des fossiles du Cap Romain  (photos Françoise G)

Après cette balade introductive mais tout de même instructive, et pour certains un bain de mer bien agréable sous le beau soleil de la côte de Nacre, la pause repas s’impose ! 


                                                         (photo Agnès)

 14 heures : nous retrouvons Loïc au Platon, mais aussi Ninie, Juliette et les jeunes (si vous désirez en savoir plus sur cet espace naturel sensible, à présent sous la protection du conservatoire du littoral, je vous invite à relire sur notre blog le compte rendu d’une animation passée ; c’était en août 2015).

Que faire sur une plage de sable, si ce n’est un château ? Eh bien l’on apprend qu’on peut aussi y sculpter un céphalothorax d’araignée ! Répartis en groupe, les « artistes » se mettent donc au travail.

 Celui-ci, par exemple, bombé, voire rondouillard, est typique d’une Scytididae, plus précisément : Scytodes thoracica. Cette araignée « crache » son venin par les soies, et ainsi encolle ses proies…



   En longueur cette fois, deux lignes quasi parallèles : une Dolomides fimbriatus, de la famille des Pisauridae, bien sûr… Or, cette araignée est une… chasseuse. Notons que sa petite « cousine », D. plantarius, bien cachée dans la tourbière de Chicheboville, est une espèce considérée aussi vulnérable que le panda.   

 Et ici, ne serait-ce pas Oecobius Navus ? Le céphalothorax, partant en pente douce pour se glisser sous l’abdomen est facilement reconnaissable, mais cela ne nous sera pas d’une grande utilité régionale… car cette araignée dédaigne la Normandie.


(Photos de toute cette séquence Ninie)

 Philéas ne pouvait que représenter Philaeus Chrysops ! Cette Salticidae préfère habituellement les coteaux chauds de l’Eure à la plage froide de la côte de Nacre.  Les Salticidae possèdent un corps trapu sur de courtes pattes et sont reconnaissables à leur déplacement rapide et saccadé.

Mais on peut aussi reconnaître une araignée en fonction de la position de ses yeux (qui sont au nombre de six ou huit, quant aux araignées de nos régions). Loïc, tel un Facteur Cheval, nous façonne quelques belles sculptures, de sable et de galets.

- Reconnaissez-vous l’araignée-loup ?

(Photo Agnès)

Lycosidae pardosa

Quatre yeux postérieurs, en quadrilatère, plus quatre antérieurs, plus petits, qui sont en ligne (bien sûr à l’avant !). L’araignée-loup (appelée aussi lycose ou tarentule) chasse au sol mais sa vision n’est pas précise. Elle repère ses proies aux vibrations faites par celles-ci.

- Les Araneidae ont également quatre yeux en quadrilatère, mais les quatre autres sont groupés deux par deux, de chaque côté.

- Les antérieurs médians sont gros et rapprochés, les latéraux plutôt moyens, quasiment sur la même ligne. Derrière ces derniers, les postérieurs, médians et latéraux, sont comme alignés d’avant en arrière : un médian peu visible puis le latéral plus facilement discernable. Il s’agit là d’une Salticidae. Ses yeux antérieurs mobiles lui permettent de bien suivre sa proie, les postérieurs lui offrent une vision très large sur les côtés et à l’arrière.   


Aellurilus v-insignitus          (Source Wikipédia)

Ci-dessous : on distingue trois des yeux antérieurs et l'œil latéral postérieur de droite. Le médian postérieur n’est pas bien visible. (Source Wikipédia) 


 - Six yeux de la même taille, comme collés les uns aux autres, formant un cercle : une Dysderidae, une araignée noctambule qui apprécie les cloportes.

  - Une fois rentrés chez vous, chers Curieuses et Curieux, regardez donc (s’il occupe un coin de votre plafond) le : Pholcus. Et… les yeux dans les yeux ! Ils vous paraîtront tels… deux grands yeux admirables, qui sont en vérité un groupement de… trois yeux , formant comme un triangle (les latéraux et le médian postérieur). Sachez que sur le devant, deux petits yeux supplémentaires (antérieurs médians), plus difficilement discernables, vous observent aussi !


                                                                        (Photos Rémi)

  Il est temps de passer à la pratique. 

La prairie du Platon permet de belles observations, comme cette Belle épeire diadème (Araneus diadematus). À chacun son tube ! 

 




  La journée s’achève dans le bucolique et merveilleux jardin de Marie-Jo, à déguster entre autres de succulents biscuits de Saint-Guénolé.


Photo Lucien


Grand merci Loïc !

Merci aux photographes ! 

Merci à toutes et tous !

Hélène

Observations

Pisausora mirabilis (Pisauridae) Pisaure admirable

Araneus diadematus (Araneidae) Epeire diadème

Agroeca sp. (Liocranidae)

Xysticus sp. (Thomisidae)

Metellina sp. (Tetragnathidae)

Pachygnatha degeeri (Tetragnathidae)

Pardosa sp. (Lycosidae)

Trochosa sp. (Lycosidae) 







dimanche 12 septembre 2021

Café Curieux . Sauvages des rues...le dimanche 12 septembre 2021 à Cerisy la Forêt

Sauvages des rues ...

Le dimanche 12 septembre 2021 à Cerisy-la-Forêt

 

Le matin, 10h30, repérage entre Curieux dans la grand'rue et l'après-midi : RV à 14h30 Halle de Cerisy-la-Forêt pour le public

Animateur : Loïc

Un micro-guide des plantes de Cerisy sera distribué aux participants

https://www.tela-botanica.org/projets/sauvages-de-ma-rue/

Présents : Gabrielle, Loïc, Hélène, Dom T, Françoise, Dom D, Karin, Lucien, Andrée, Odile, Patrick, Cédric, Sylvie, Ninie, Mary, Hugues, Célian, 17 Curieux de botanique.

Quelques personnes de Cerisy la Forêt et une correspondante de La Renaissance - Le Bessin – Côte de Nacre.


Présentation de l’association et du programme par Gabrielle, notre grande navigatrice.


Loïc, guide botanique expérimenté, explique la méthode adéquat et les ouvrages sérieux pour déterminer les espèces de plantes, aux invitées de cette sortie.

Comme l’association est en nombre suffisant, des petits groupes se forment naturellement et partent à la chasse des plantes dites « mauvaises, indésirables ou sauvages, comme il vous plaira de choisir » des rues, trottoirs et caniveaux qui poussent maintenant dans les villes après l’interdiction de répandre des produits chimiques dangereux. Trois groupes vont patiemment écrire les noms vernaculaires des plantes observées, un, au centre ville et les 2 autres, aux 2 extrémités de la rue principale de Cerisy, à l’aide de craies rares choisies par Gabrielle.


Ça tag sec ! Modèle réduit d’Hélène sur pavé (Breveté SGDG)

Après quelques mètres parcourus, on découvre pleins de variétés généralement, peu développées. A l’aide de notre expérience, de notre savoir,  de la documentation, ainsi que de l’application « PlantNet » sur les « Smartphones », les identifications sont faites, quand Cerisy veut bien nous donner du réseau !


Célian profite du travail des grands pour créer une magnifique œuvre artistique ou pour refaire la déco classique de la municipalité ! On en fera un artiste ou un décorateur.


La tête baissée, les genoux pliés, les yeux aux aguets, pfou ! Le dos ! Faut se redresser pour une pause, l’occasion de voir papa et maman hirondelle nourrir constamment leurs petits, un des plus beaux spectacles de la nature !


Et le beau temps était avec nous.

Bref une bonne matinée intéressante et constructive pour les habitants de Cerisy et les passants qui pourront reconnaitre les petites plantes des villes et s’apercevoir de leurs grandes variétés.

C’est vers midi et demi, treize 13 heures que les différents participants sont invités à partager les bonnes choses d’un pique-nique à l’Abbaye de Cerisy même.


 

En effet les bénévoles de l’association Les « Amis de l’Abbaye », merci Sylvie, merci Hugues ont dressé une belle table dans un splendide décor. Au menu salades et casse-croute et, la ronde extraordinaire des desserts et gâteaux « maison », sans oublier le bon p’tit coup de blanc d’Hugues qu’il avait mis au frais, bien sûr !


La gardienne du musée, que nous remercions chaleureusement aussi, nous offre même une description de l’Abbaye à travers son histoire et nous invite à découvrir après déjeuner le souterrain de l’ancien égout où Cedric rencontrera d’ailleurs une belle chauve-souris (probablement un grand murin).

 

Espèces identifiées

 

Asteraceae

Achillée millefeuille                                                                    Achillea millefolium                               

Galinsoge à petites fleurs                                                           Galinsoga quadriradiata                         

Laiteron                                                                                       Sonchus                                                   

Liondent                                                                                      Leontondon                                             

Marguerite                                                                                  Chrysanthenum leucanthenum               

Pâquerette                                                                                  Bellis perennis                                        

Piloselle                                                                                       Hieracium pilosella                                 

Pissenlit, Dent-de-lion                                                                 Taraxacum                                              

Porcelle enracinée, Chicorée de porc                                        Hypochoeris radicata                              

Séneçon commun                                                                        Senecio vulgaris                                      

Séneçon des bois                                                                         Senecio sylvaticus                                   

Vergerette du Canada, Erigeron du Canada                              Erigeron (Conyza) Canadensis                

Caryophyllaceae

Mouron-des-oiseaux, mouron blanc                                           Stellaria media                                       

Sagine couchée                                                                           Sagina procumbens                                

Euphorbiaceae

Mercuriale                                                                                  Mercurialis                                             

Fabaceae

Trèfle des près, Trèfle rose, Trèfle violet                                   Trifolium pratense                                  

Oleaceae

Frêne                                                                                           Fraxinus                                                   

Papaveraceae

Chélidoine, Herbe-à-verrues                                                      Chelidonium majus                                 

Plantaginaceae

Plantain lancéolé                                                                        Plantago lanceolata                                

Plantain majeur                                                                          Plantago major                                       

Poaceae

Digitaire sanguine                                                                       Digitaria sanguinalis                               

Pâturin annuel                                                                             Poa annua                                               

Pied-de-coq                                                                                 Echinochloa crus-galli                             

Polygonaceae

Patience, Doche                                                                          Rumex                                                     

Renouée persicaire, Persicaire                                                   Polygonum persicaria                             

Scrophulariaceae

Cymbalaire des murailles, Ruine de Rome                                Cymbalaria muralis                                

Solanaceae

Pomme d’amour                                                                         Solanum pseudocapsicum                      

Caprifoliaceae                                                                                                                                                               Centranthe rouge  ou Valériane rouge                                                      Centranthus ruber   

         Rosaceae 

   Benoite commune                                                                                         Geum urbanum