Vallée de la Sée. Maison de l'Eau et de la Rivière. Ecomusée Moulin de Brouains (Sourdeval 50 150)
Découverte de la faune et flore de la vallée de la Sée…
Journée
du 6 Octobre 2018
Organisateurs
et animateurs Odile et Patrick
Les joyeux
participants sont : Patrick, Odile, Gabrielle, Dominique, Agnès, Rémy,
Karin, Lucien, Muriel, Françoise, Anne-Marie, Fabienne, Hélène, Pascal (14
personnes).
Cette
zone est la plus arrosée de Normandie
avec des hauteurs de pluies de l'ordre de 1300 mm, réparties sur presque toute l’année. Cette
abondance et cette régularité dans l’apport en eau permettent une alimentation
assez constante qui a servi de moteur à tous les établissements industriels
situés sur le cours supérieur du fleuve Sée. La plus ancienne et la plus
importante activité des moulins de la Sée a été la fabrication du papier
chiffon. En 1829, il existait 77 moulins
à papier sur la seule haute vallée …
1° étape RDV à Chaulieu 10h00
(auprés de Sourdeval)
Avec une altitude de 368
mètres, Chaulieu est le point culminant du département de la Manche;
commune limitrophe de l'Orne et du Calvados, trois rivières y prennent leur source: la
Sée, l'Égrenne et la Vire.
Chaulieu, comme le nom ne
l’indique pas, accueille les Curieux avec un brouillard à couper au couteau et
un froid de canard.
Le Belvédère du
bas en haut avec les amis frigorifiés.
La très
intéressante table d’orientation et la vue sur le Mont Saint Michel du jour
(photo non truquée).
Ces conditions
climatiques légèrement fraiches, humides et vivifiantes poussent les touristes
naturalistes à se rendre assez rapidement à l’étape suivante :
2°
étape : visite de L’écomusée De Brouains
11h00 (ou Balade
Nature départ parking Ecomusée…)
Visite guidée écomusée du Moulin de la Sée durée
1 heure Tarif groupe 2,50 euros
Le moulin à papier et la fabrication de papier chiffon
De 1530 à 1880, les moulins de la vallée de Sourdeval ont
fabriqué, à partir des voiles de bateaux des Terre-neuvas Granvillais, du
papier chiffon de renommée internationale.
Moulin de la Sée
La roue verticale à augets du moulin à eau sur bief de dérivation de
la Sée (une autre roue a existé autrefois), fournit l’énergie hydraulique nécessaire
aux opérations de fabrication du papier.
Le moulin a aussi abrité une
roue horizontale à cuillères (ancêtre de la turbine)
Ph.Odile
Les Curieux et le guide du
moulin pendant l’exposé sur le saumon (non fumé)
Piles
à maillets : défibré
dans les cuves en granit, le chiffon (coton chanvre, cordages, voiles de
bateau, etc.) était mélangé à l’eau pour donner naissance à la pâte à papier.
La
Forme : Penché au
dessus de la cuve, l’ouvreur crée
des feuilles de papier. Il prélève pour cela les fibres en suspension à l’aide
de la Forme, sorte de tamis à travers lequel s’égoutte l’eau dont les fibres
sont gorgées. L’ouvreur passe alors la forme au coucheur (doit être un bon coucheur !) qui dépose la feuille
de papier sur une planche inclinée en mettant chaque feuille sur un feutre (ne
pas confondre avec un stylo !). La pile de 500 feuilles (ou rame) ainsi
constituée peut être mise sous presse.
Ph Odile
A noter que les feuilles étaient
marquées à l’époque d’un filigrane, ce qui permet maintenant de retrouver, dans
les archives, éventuellement l’atelier de fabrication.
Enfin après séchage, les
feuilles étaient de nouveau trempées dans un glaçage final, et reséchées.
Le Moulin de la Sée
Ayant
subi de plein fouet la modernisation de l'activité papetière, sa production
s'est arrêtée en 1880.
En 1906, la famille Levallois rachète le moulin et y
installe une machine à vapeur qui entraine les machines de la scierie pour
fabriquer des soufflets pour cheminées, forges, etc.
Reconverti
en scierie après la Seconde
Guerre mondiale avant
d’être laissé à l’abandon en 1965, il est racheté en 1989 par le district de la Sée (Sourdeval)
L'écomusée aborde trois
thèmes.
-
Le
premier présente l'histoire du saumon né dans la Sée, son périple à travers
l'océan, et son retour au bercail. La qualité des eaux de la rivière est telle
qu'ici se reproduisent truites et saumons.
-
Le second thème est consacré à l'histoire de
la vallée à travers le papier et les couverts en étain.
-
le
troisième raconte l'histoire de l'énergie, en particulier hydraulique. De quoi
aisément réaliser que la vallée de la Sée est riche d'une histoire trop
injustement méconnue.
Ph Odile
Fabrication moderne de
couverts en inox, découpage de tôle Inox (18/10, c’est Nickel Chrome !) et
pliage, au lieu fonte de métal et moulage autrefois.
Le célèbre Guy Degrenne
débuta dans la vallée de la Sée la fabrication de couverts en Inox (1948)
La forge Degrenne était
située à Sourdeval (Manche), terroir historiquement attaché au
travail du métal et à la coutellerie. C'est ici, en effet, que les « Terre-neuvas » achetaient leur couteau à poisson
avant de partir pêcher dans l'Atlantique-Nord…
Extrait complémentaire de « La belle histoire des moulins de la
Manche » Michel Hebert et Jean Pierre Lehoussu.
Le
dernier moulin-papetier ferme ses portes vers 1890. Mais la vallée de Brouains
retrouve un nouveau souffle à la fin du 19ème siècle lorsque les
fondeurs d’étain, appelés « grillous », qui se déplaçaient depuis le
18ème siècle dans la France entière pour réparés les couverts
brisés, se sédentarisent en investissant massivement les anciens moulins à
papier. De là est venue la spécialisation et la fabrication de couverts dans la
région de Sourdeval, qui s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui. Entre 1885 et
1905, six fabriques de couverts s’installent dans la vallée de Brouains
utilisant l’énergie hydraulique puis la machine à vapeur pour entrainer presses
et forges. Deux usines fabriquent encore des couverts sur le site d’anciens
moulins : celle de « Guy Degrenne » et celle dite de
« Lebrun Letavernier ».
Balade Nature, départ parking
Ecomusée…
Une partie des Curieux
préfèrent cette balade nature (Itinéraire n°1) : Randonnée découverte naturaliste,
3 km parcours, découverte prospection nature le long de la Sée…Découvrir
l’originalité de la faune et de la flore de cette vallée, départ Ecomusée, prés
de la D911, puis, la Torte Planche, les Isles, la Morandière, Brouains…
Le parcours est
magnifique comme les belles photos ci-dessous le montrent :
Photo Françoise
Lucien dans un
paysage enchanteur avec sa nappe de battage, quoi de plus romantique…
Photo Françoise
Vanne pour
dérivation de la Sée, un cliché artistique…
Photo Françoise
Autre jolie vannette
sur canal de décharge tristounet…
Peu de découvertes
naturalistes mais selon un panneau guide nature on pourrait voir sur ce fleuve :
Le pic épeichette, le martin pêcheur, la poule d’eau, la foulque macroule, la
bergeronnette des ruisseaux, le héron cendré, un éden pour les oiseaux…
Botanique :
Fusain d’Europe, houx, rosiers, fougères, saule, érable, frêne…
Ph Odile
Vers 12 h 30 un petit film achève la visite instructive du
Moulin et tout le monde se regroupe pour partager un Pic Nic sur les tables disponibles
autour de l’usine.
3° étape
Repas du Midi - dégustation de moult mets fins mis en commun ….
Prestation parfaitement réalisée
et réussie, avec un petit soleil en plus non prévu (alors Miss Météo, hum ?)
Découverte naturaliste
Maille XU 49
Erebidae : Calliteara pudibunda (Linnaeus, 1758) – chenille
sur table de Pic Nic.
4°
étape Randonnée Découverte Naturaliste (après midi), départ parking
écomusée (Itinéraire n°2)
Ça grimpe après
les bons casse-croutes, la bonne bière, le bon vin, les cakes délicieux, les
gâteaux « maison » et la teurgoule, dur dur…mais avec l’association
toujours le sourire…
Début de la balade
(avec framboises), paysage idyllique, sentier creux, plein de bonnes et grosses
châtaignes, de petites faînes croquantes, et beau temps par-dessus le marché…
Une Curieuse de
Nature très curieuse en train de prélever un petit peu de terre sur le talus du
sentier, vraiment les Curieux sont de plus en plus bizarres, (etc.)
Et c’est ce qui
fait leur originalité !
La balade
prospection se poursuit sous la bonne humeur, mais arrivés au lieu dit La
Reinière, le temps se gâte, on sort les capes, les capuches et les papeaux (à
15 heures comme prévu selon la météo, cette fois-ci exacte). Mais la pluie
n’est pas bien forte et on continue à profiter de ce bel environnement.
Au détour d’u
chemin, un noyer nous fait de l’œil (l’intelligence des arbres) et c’est le
ramassage des bonnes noix fraiches, chacun rempli son petit sac, merci monsieur
« Lenoyer » prénom généreux !.
Et voici l’illustration
d’une nouvelle méthode de gaulage des noix inventée par notre ami Pascal, et dérivée
probablement du lancer du poids…attention ne pas rester sous l’arbre…et ça
marche !
Puis Jupiter se
fâche un peu plus, et comme dit E.T. « maison » (environ 15 h 50)
C’est un peu
mouillés que nos amis les Curieux reviennent au parking pour un repli
stratégique en voiture vers l’abri de secours prévu par les organisateurs à
l’ancienne gare SNCF de Sourdeval (pas la nouvelle, Françoise, retrouvée ainsi
que les voitures qui la suivaient par le sauvetage d’Anne Marie !) où un
petit goûter réconfortant sera partagé avec plaisir.
En dépit de ce
petit contre temps, les participants ont très largement apprécié cette journée
à la fois touristique et naturaliste, bien préparée de main de maître, grand coup
de chapeau à Odile et Patrick.
Découvertes
naturalistes (un peu rares
en raison du temps pluvieux)
Papillons :
Maille XU 49
Noctuidae : Agrochola
circellaris
(Hufnagel, 1766)
Crambidae : Udea
ferrugalis
(Hübner, 1796)
Champignons :
Scléroderme commun, coprin SP
Insecte :
Ephémère n.d.
Coccinelles :
Harmonia axyridis
et Exochomus quadripustulatus.
Poissons :
Saumon, vairon, truite fario, chevesne et goujon.
Ph.Odile
Arbres :
Châtaigner, hêtre, noisetier, pommier, chêne, peuplier…
Ph.Odile
Animaux
domestiques : Beaucoup de gentils moutons.
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