samedi 6 octobre 2018

Vallée de la Sée Moulin de Brouains du 06/10/2018


Vallée de la Sée. Maison de l'Eau et de la Rivière. Ecomusée Moulin de Brouains   (Sourdeval 50 150)

Découverte de la faune et flore de la vallée de la Sée…

Journée du 6 Octobre 2018

Organisateurs et animateurs Odile et Patrick

Les joyeux participants sont : Patrick, Odile, Gabrielle, Dominique, Agnès, Rémy, Karin, Lucien, Muriel, Françoise, Anne-Marie, Fabienne, Hélène, Pascal (14 personnes).

Cette zone est la plus arrosée de Normandie avec des hauteurs de pluies de l'ordre de 1300 mm, réparties sur presque toute l’année. Cette abondance et cette régularité dans l’apport en eau permettent une alimentation assez constante qui a servi de moteur à tous les établissements industriels situés sur le cours supérieur du fleuve Sée. La plus ancienne et la plus importante activité des moulins de la Sée a été la fabrication du papier chiffon. En 1829, il existait 77 moulins à papier sur la seule haute vallée …

1° étape RDV à Chaulieu  10h00  (auprés de Sourdeval)
Avec une altitude de 368 mètres, Chaulieu est le point culminant du département de la Manche; commune limitrophe de l'Orne et du Calvados, trois rivières y prennent leur source: la Sée, l'Égrenne et la Vire.

Chaulieu, comme le nom ne l’indique pas, accueille les Curieux avec un brouillard à couper au couteau et un froid de canard. 

Le Belvédère du bas en haut avec les amis frigorifiés.

La très intéressante table d’orientation et la vue sur le Mont Saint Michel du jour (photo non truquée).
Ces conditions climatiques légèrement fraiches, humides et vivifiantes poussent les touristes naturalistes à se rendre assez rapidement à l’étape suivante :
2° étape : visite de L’écomusée De Brouains  11h00    (ou   Balade Nature  départ parking Ecomusée…)
Visite  guidée écomusée  du Moulin de la Sée durée 1 heure  Tarif groupe 2,50 euros
Le moulin à papier et la fabrication de papier chiffon
De 1530 à 1880, les moulins de la vallée de Sourdeval ont fabriqué, à partir des voiles de bateaux des Terre-neuvas Granvillais, du papier chiffon de renommée internationale.

Moulin de la Sée

La roue verticale à augets du moulin à eau sur bief de dérivation de la Sée (une autre roue a existé autrefois), fournit l’énergie hydraulique nécessaire aux opérations de fabrication du papier.
Le moulin a aussi abrité une roue horizontale à cuillères (ancêtre de la turbine)

Ph.Odile
Les Curieux et le guide du moulin pendant l’exposé sur le saumon (non fumé)

Piles à maillets : défibré dans les cuves en granit, le chiffon (coton chanvre, cordages, voiles de bateau, etc.) était mélangé à l’eau pour donner naissance à la pâte à papier.

La Forme : Penché au dessus de la cuve, l’ouvreur crée des feuilles de papier. Il prélève pour cela les fibres en suspension à l’aide de la Forme, sorte de tamis à travers lequel s’égoutte l’eau dont les fibres sont gorgées. L’ouvreur passe alors la forme au coucheur (doit être un bon coucheur !) qui dépose la feuille de papier sur une planche inclinée en mettant chaque feuille sur un feutre (ne pas confondre avec un stylo !). La pile de 500 feuilles (ou rame) ainsi constituée peut être mise sous presse.

Ph Odile
A noter que les feuilles étaient marquées à l’époque d’un filigrane, ce qui permet maintenant de retrouver, dans les archives, éventuellement l’atelier de fabrication.
Enfin après séchage, les feuilles étaient de nouveau trempées dans un glaçage final, et reséchées.


Le Moulin de la Sée

Ayant subi de plein fouet la modernisation de l'activité papetière, sa production s'est arrêtée en 1880.
En 1906, la famille Levallois rachète le moulin et y installe une machine à vapeur qui entraine les machines de la scierie pour fabriquer des soufflets pour cheminées, forges, etc.
Reconverti en scierie après la Seconde Guerre mondiale avant d’être laissé à l’abandon en 1965, il est racheté en 1989 par le district de la Sée (Sourdeval)
L'écomusée aborde trois thèmes.
-          Le premier présente l'histoire du saumon né dans la Sée, son périple à travers l'océan, et son retour au bercail. La qualité des eaux de la rivière est telle qu'ici se reproduisent truites et saumons.
-           Le second thème est consacré à l'histoire de la vallée à travers le papier et les couverts en étain.
-          le troisième raconte l'histoire de l'énergie, en particulier hydraulique. De quoi aisément réaliser que la vallée de la Sée est riche d'une histoire trop injustement méconnue.


Ph Odile
Fabrication moderne de couverts en inox, découpage de tôle Inox (18/10, c’est Nickel Chrome !) et pliage, au lieu fonte de métal et  moulage autrefois.
Le célèbre Guy Degrenne débuta dans la vallée de la Sée la fabrication de couverts en Inox (1948)         
La forge Degrenne était située à Sourdeval (Manche), terroir historiquement attaché au travail du métal et à la coutellerie. C'est ici, en effet, que les « Terre-neuvas » achetaient leur couteau à poisson avant de partir pêcher dans l'Atlantique-Nord…

Extrait complémentaire de « La belle histoire des moulins de la Manche » Michel Hebert et Jean Pierre Lehoussu.
Le dernier moulin-papetier ferme ses portes vers 1890. Mais la vallée de Brouains retrouve un nouveau souffle à la fin du 19ème siècle lorsque les fondeurs d’étain, appelés « grillous », qui se déplaçaient depuis le 18ème siècle dans la France entière pour réparés les couverts brisés, se sédentarisent en investissant massivement les anciens moulins à papier. De là est venue la spécialisation et la fabrication de couverts dans la région de Sourdeval, qui s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui. Entre 1885 et 1905, six fabriques de couverts s’installent dans la vallée de Brouains utilisant l’énergie hydraulique puis la machine à vapeur pour entrainer presses et forges. Deux usines fabriquent encore des couverts sur le site d’anciens moulins : celle de « Guy Degrenne » et celle dite de « Lebrun Letavernier ».


 Balade Nature, départ parking Ecomusée…
Une partie des Curieux préfèrent cette balade nature (Itinéraire n°1) : Randonnée découverte naturaliste, 3 km parcours, découverte prospection nature le long de la Sée…Découvrir l’originalité de la faune et de la flore de cette vallée, départ Ecomusée, prés de la D911, puis, la Torte Planche, les Isles, la Morandière, Brouains…
Le parcours est magnifique comme les belles photos ci-dessous le montrent :
 Photo Françoise
Lucien dans un paysage enchanteur avec sa nappe de battage, quoi de plus romantique…













Photo Françoise
Vanne pour dérivation de la Sée, un cliché artistique…

Photo Françoise
Autre jolie vannette sur canal de décharge tristounet…

Peu de découvertes naturalistes mais selon un panneau guide nature on pourrait voir sur ce fleuve : Le pic épeichette, le martin pêcheur, la poule d’eau, la foulque macroule, la bergeronnette des ruisseaux, le héron cendré, un éden pour les oiseaux…
Botanique : Fusain d’Europe, houx, rosiers, fougères, saule, érable, frêne…


Ph Odile
Vers 12 h 30  un petit film achève la visite instructive du Moulin et tout le monde se regroupe pour partager un Pic Nic sur les tables disponibles autour de l’usine.

3° étape  Repas du Midi - dégustation de moult  mets fins mis en commun ….

Prestation parfaitement réalisée et réussie, avec un petit soleil en plus non prévu (alors Miss Météo, hum ?)


Découverte naturaliste


Maille XU 49
Erebidae : Calliteara pudibunda (Linnaeus, 1758) – chenille sur table de Pic Nic.

  étape Randonnée Découverte Naturaliste (après midi), départ parking écomusée (Itinéraire n°2)

Ça grimpe après les bons casse-croutes, la bonne bière, le bon vin, les cakes délicieux, les gâteaux « maison » et la teurgoule, dur dur…mais avec l’association toujours le sourire…

Début de la balade (avec framboises), paysage idyllique, sentier creux, plein de bonnes et grosses châtaignes, de petites faînes croquantes, et beau temps par-dessus le marché…

Une Curieuse de Nature très curieuse en train de prélever un petit peu de terre sur le talus du sentier, vraiment les Curieux sont de plus en plus bizarres, (etc.)
Et c’est ce qui fait leur originalité !

La balade prospection se poursuit sous la bonne humeur, mais arrivés au lieu dit La Reinière, le temps se gâte, on sort les capes, les capuches et les papeaux (à 15 heures comme prévu selon la météo, cette fois-ci exacte). Mais la pluie n’est pas bien forte et on continue à profiter de ce bel environnement.

Au détour d’u chemin, un noyer nous fait de l’œil (l’intelligence des arbres) et c’est le ramassage des bonnes noix fraiches, chacun rempli son petit sac, merci monsieur « Lenoyer » prénom généreux !.

Et voici l’illustration d’une nouvelle méthode de gaulage des noix inventée par notre ami Pascal, et dérivée probablement du lancer du poids…attention ne pas rester sous l’arbre…et ça marche !
Puis Jupiter se fâche un peu plus, et comme dit E.T. « maison » (environ 15 h 50)

C’est un peu mouillés que nos amis les Curieux reviennent au parking pour un repli stratégique en voiture vers l’abri de secours prévu par les organisateurs à l’ancienne gare SNCF de Sourdeval (pas la nouvelle, Françoise, retrouvée ainsi que les voitures qui la suivaient par le sauvetage d’Anne Marie !) où un petit goûter réconfortant sera partagé avec plaisir.
En dépit de ce petit contre temps, les participants ont très largement apprécié cette journée à la fois touristique et naturaliste, bien préparée de main de maître, grand coup de chapeau à Odile et Patrick. 
Découvertes naturalistes (un peu rares en raison du temps pluvieux)
Papillons : 
Maille XU 49
Noctuidae : Agrochola circellaris (Hufnagel, 1766)
Crambidae : Udea ferrugalis (Hübner, 1796)
Champignons : Scléroderme commun, coprin SP
Insecte : Ephémère n.d.
Coccinelles : Harmonia axyridis et Exochomus quadripustulatus.
Poissons : Saumon,  vairon, truite fario, chevesne et  goujon.


 

 
Ph.Odile
Arbres : Châtaigner, hêtre, noisetier, pommier, chêne, peuplier…






Ph.Odile

Animaux domestiques : Beaucoup de gentils moutons.
 
 
 
 
 

 

 
 

  


 
 
 
 

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