Autour de Francis, se retrouvent Juliette, Véronique, Mélusine, Gabrielle, Hubert , Agnès, Rémy, Karin, Lucien, Françoise, Muriel, Dominique (T), Hélène.
L'association Les Curieux de Nature y participe depuis le 3 décembre 2017. Au rythme d'un à deux ateliers par an, les Curieuses et Curieux ont pris l'habitude de ce rendez-vous à Cherbourg, avec Francis et la Société des sciences et des mathématiques. En ce samedi 19 février 2022, nous fêtons ainsi la vingtième séance. Les bénévoles se sont succédé sur l'ouvrage, et seules Françoise et Muriel peuvent se glorifier d'y avoir travaillé depuis le début, avec toujours autant de plaisir et d'enthousiasme. De nouvelles « petites mains » sont venues au fil des séances, c’est ainsi qu’après Juliette venue pour la première fois en novembre dernier, c’est au tour d’Hubert de découvrir l’art de la restauration.
Petit historique (à lire sur le site de la Société et dans nos anciens comptes rendus) : la restauration de l'herbier de Louis Corbière est décidée en 2004, sous l'impulsion de Marc Pignal, membre de la Société et en poste au Museum de Paris. Cette collection date d'une période allant de la fin du dix-neuvième siècle au début du vingtième. Elle a permis à Louis Corbière (il utilisa également la collection Le Jolis) de publier « La Nouvelle Flore de Normandie » (1893- Lanier Editeur-Caen). Elle resta la référence des botanistes pendant un siècle, jusqu'à la publication de La Flore vasculaire de Basse-Normandie par Michel Provost en 1998 (Presses universitaires de Caen).
Suite à la restauration, les planches de cet herbier ont été toutes enregistrées par des moyens informatiques dans la base nationale de données fédérative nommée SONNERAT du Museum de Paris (www.mnhn.fr/herbier/reseau). Les 50000 planches de l'herbier de Corbière sont ainsi soigneusement remises en valeur et protégées des conditions de stockage inadaptées et des attaques d'insectes.
Ceci dit, la restauration de l'herbier de Corbière est en fait quasi terminée. Aussi, ce samedi, Francis nous fait travailler sur un autre herbier, plus modeste, celui d'Auguste Martin.
La course contre la montre pour restaurer le maximum de planches avant numérisation n’est plus d’actualité. La campagne de numérisation du Museum est forclose et donc nous avons notre temps pour remettre aux normes les herbiers.
Notre Mentor Francis nous initie désormais aux techniques traditionnelles d’attachage des spécimens. La technique de base est la bandelette, que nous découpons selon les besoins de chaque sujet dans du papier blanc. Elle doit entourer la partie de la plante et dépasser d’environ 5mm sur la fiche-support. Il est également possible -et Agnès y aura recours à plusieurs reprises- de coudre une branchette sur la fiche à l’aide de fil blanc, ou de fendre la fiche pour y glisser une tige. L’éventail de techniques est beaucoup plus varié qu’en utilisant le pistolet à colle, et fait appel à l’ingéniosité et au sens artistique de chacun. Francis nous a préparé des planches pédagogiques qui montrent les erreurs à ne pas commettre, les défauts à éviter.
Nous écourtons le déjeuner pris à Club Dînette pour partager un gâteau spécial pour commémorer la 20° séance d’attachage des Curieux.
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Françoise et Muriel sont les seules à avoir participé à TOUTES les séances, c’est donc elles qui soufflent les bougies !
Nous dégustons ce délicieux gâteau avec une coupe de Clairette de Die. L’esprit encore clair, nous retournons à nos bandelettes, et ce jusqu’à ce que l’heure de ranger sonne. Le score des fiches réalisées sur la journée n’a rien à voir avec les centaines de fiches que nous réalisions au pistolet à colle, mais le travail est plus délicat et joli à l’œil.
Nous réfléchissons à la façon dont nous pourrons marquer la 25ème séance, … dans deux ans et demi !
