samedi 28 avril 2018

Sortie de prospection entomologique 
 pour l’atlas des coccinelles;
 La Lande de la Glinette et au Mont Doville
Le samedi 28 avril 2018.
Animatrice : Claire




A partir de 50250 Saint-Nicolas-de-Pierrepont prendre La Tisonnerie, l’Angerie et l’Hermitage
Petit coin de nature bien caché : Heureusement Claire nous fait part de la route à suivre pour le rendez-vous :
Voici le plan pour se rendre sur la lande communale de la Glinette le 28 avril. 1er RDV  à 10h00 et second à 14h00 (mais sans doute possible de nous retrouver sur place tout au long de la journée).
Aux curieux de nature se joindront le groupe Carabiques du GRETIA, ainsi que d'autres bénévoles de l'association intéressés par les thématiques Coccinelles ou punaises.
Des naturalistes locaux pourront également nous rejoindre.
Nos prospections contribueront à un inventaire mené par le GRETIA pour la Mairie de Saint-Nicolas de Pierrepont, qui intégrera le plan de gestion associé à celui du Mont Doville (moitié St Nicolas de Pierrepont) actuellement en cours de rédaction par le CPIE du Cotentin.

Au premier rendez-vous (La Glinette) sont présents, 15 « Curieux » : Claire, Loïc, Alice, Dominique D, Françoise D, Rémy, Lucien, Karin, Bernard, Sébastien, Marlène, Pascal, Gabrielle, Patrice, Anne Marie et environ une autre 15aine de personnes du Gretia, volontaires et autres associations naturalistes.

D’abord, pourquoi « Glinette » ? Dans le dictionnaire encyclopédique Quillet : Gline : origine inconnue, panier couvert où le pêcheur met le poisson pris. Et aussi, nom régional de l’obione (Obione portulacoides), cette dernière étymologie semble la plus probable puisqu’on est là dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin vaste dépression terrestre que la mer a évacué aux cours des siècles passés. Quant à la déformation du mot Galinette il est difficile d’y croire (Galinette cendrée  dans le Bouchonnois : oiseau chassé par les « Inconnus » )

Paysage bocager diversifié aux nombreuses essences forestières (saules, bouleau, hêtres, chênes,  etc.) et arbustes (ajoncs, houx, ronciers, etc.), malheureusement un peu sur-pâturé, dans ce milieu proche de celui des marais de la Sangsurière, milieu qui conditionne le développement de plantes particulières  avec un fort niveau d’humidité du sol (en hiver, en été, toute l’année)

La matinée n’est pas propice à collecter beaucoup de données d’insectes en raison de la pluie plus ou moins soutenue et ceci jusqu’à l’heure du repas. Au début des recherches, pas de coccinelle en raison donc de ce mauvais temps, le pari d’un bon verre est même 
lancé pour le premier d’entre nous qui en découvrira une !

Néanmoins le travail et la persévérance des courageux participants notent un bon nombre de jolies bêtes comme : La coccinelle Halyzia sedecimguttata (photo ci-dessous), la demoiselle Pyrrhosoma nymphula, le micro lépidoptère Anthophila fabriciana, le géomètre Chiasmia clathrata, le carabe Dorcus parallelipipedus, le micro lépidoptère Anthophila fabriciana et quelques « bonnes » punaises et carabes qui feront l’objet d’une liste intéressante.

 Beaucoup de données par battage (punaises, araignées, phryganes, charançons…), et un peu aussi en soulevant pierres et bois qui jonchent le sol (Cloportes, carabes, chilopodes …), le temps n’étant pas du tout propice aux envols des insectes.
Les ornithologues pour leur part engrangeront un certain nombre de « vertébrés
tétrapodes ailés
par l’observation et surtout par les chants dont la liste est à venir.

Parmi les heureuses surprises, un petit chevreuil est aperçu, le criaillement d’un faisan
de Colchide
Vient l’heure de l’attendu petit casse-croûte, au chaud, les propriétaires de l’Hermitage nous ouvrent leur porte, ce dont nous les en remercions. Bonnes bières et bon vins agrémenteront ce modeste repas, en plus des conversations distrayantes et enrichissantes comme les gens sensibles à la nature le font toujours.

Il est décidé de se rendre l’après midi au Mont Doville en covoiturage pour une bonne prospection espérée. Au cours de cet après-midi le temps va s’améliorer jusqu’à nous faire bénéficier d’un  soleil bienvenu le soir. Les données engrangées en seront d’autant plus fructueuses.
Le Mont Doville est une rare montagne du Massif armoricain. Il culmine à 129 m d'altitude. Le mont porte le nom de la commune sur lequel il est situé. Le mont est constitué de grès armoricain surmontant des schistes. Ses roches sédimentaires
appartiennent à l'Ordovicien, période du Paléozoïque 
Et les filets sortent des voitures et les battages reprennent de plus belle, en particulier sur les nombreux ajoncs et les quelques conifères, bien connus pour abriter les coccinelles et autres insectes. Dans les nappes de battage sont remarqués beaucoup de petites phryganes, charançons, et petites araignées comme une très jolie à l’abdomen vert pistache, etc.… 

Maille XV 06 pour l’atlas des hétérocères
Dès l’arrivée sur le site, une très heureuse surprise : posée calmement sur l’herbe, au pied d’un buisson d’ajonc, une merveille de la nature qui devient malheureusement rare maintenant : « Monsieur » le Petit Paon de Nuit Saturnia pavonia. Chenille sur Bruyères, divers arbustes et plantes basses (Ronces, Myrtilles, Prunellier, Aubépine..) et donc assez polyphage.


Le paysage au sommet du mont Doville (Photo Claire)


Une belle punaise inféodée à ce milieu sec du mont Doville.
Quelques images de jolies découvertes :

Chenille du Bombyx du chêne (Lasiocampa quercus) aussi appelé Minime à bandes jaunes  ((Lasiocampidae) Maille XV 06 pour l’atlas des hétérocères
Guêpe poliste (Polistes dominula ?) construisant son nid (Photo Rémy)

Vipère péliade (Vipera berus) Photo Rémy

Chenille de  La Buveuse, Euthrix potatoria (Lasiocampidae).  (Photo Rémy) Maille XV 06 pour l’atlas des hétérocères

Lucien en pleine démonstration, Pascal et Karin écoute, tandis que Dominique arme son appareil pour flasher la bébête.

Une belle surprise de temps en temps fait l’objet d’un attroupement de saine curiosité. 

Photo Patrice Cydia ulicetana 
Photo Patrice. Micropterix tunbergella
Géomètre Anticlea derivata =  La Violette, la Cidarie dérivée. Nourriture de la chenille : Surtout Rosacées 

A quatre heures et demie, cinq heures moins le quart, retour des heureux « explorateurs » quelques petits gâteaux et boissons et échange des données personnelles, en les regroupant, sans oublier les recherches indispensables pour confirmer ou infirmer les taxons par les clés dans les bons ouvrages spécialisés apportés.




Photo de groupe des heureux participants : Le plaisir simple d’être ensemble dans la nature !
Une chasse nocturne à l’Hermitage de la Glinette (Claire, Michel) clôturera cette sortie bien agréable pour quelques peu nombreux volontaires.
Notre association se félicite de cette organisation commune avec le Gretia, l’union fait la force, les données sont nombreuses malgré le temps passable,  et c’est avec bien du regret que chacun rentre chez lui en espérant d’autres belles escapades collectives.

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