samedi 23 mars 2013

Restauration (n°4) de l’herbier de Corbière au Muséum de Cherbourg. 23-03-2013

4ème participation de notre association à la remise en état de l’herbier de Corbière au Muséum de Cherbourg (Parc Emmanuel Liais)
Le samedi 23 mars 2013

Arrivée à la gare de Cherbourg à 9 heures 20 des Curieux : Loïc, Gérard, Marie-Charlotte, Anick, Françoise, Muriel, Claire, Marine, Dominique (T) photographe Dominique (D). Notre Cherbourgeoise Mélusine nous retrouvera directement au Muséum. Total 11 participants.

Récapitulation des rencontres depuis le samedi 23 avril 2011 (Visite des lieux) :

Samedi 3 décembre 2011

Samedi 3 mars 2012

Samedi 1er décembre 2012
 
En chemin, sur le quai Alexandre III, l’association remarque les candélabres (Amarée4 - 1997) de Yann Kersalé et leurs couleurs changeantes : bleu, mer haute, vert mer basse et mauve entre les deux, avec une palette de couleurs comportant 4096 nuances.
Accueillis toujours chaleureusement par Bernadette et Francis, nous avons le plaisir de rencontrer Marc (M. Pignal du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris) venu spécialement pour nous.
Celui-ci pour notre protection nous parle des traitements chimiques : 
Pour éviter les attaques d’insectes, les herbiers étaient souvent, dans l’ancien temps et selon le terme consacré, «empoisonnés» par des produits extrêmement toxiques comme les sels de mercure, le trioxyde d’arsenic, le malathion, le DDT, le lindane, avec des solvants comme le paradichlorobenzène.

En raison de l'état actuel de l'herbier et des nombreuses attaques d'insectes, il est peu probable que des traitements suivis aient été donnés à l’herbier de Cherbourg. Mais afin d'éviter la manipulation de poussière, il convient de prendre quelques précautions pour la manipulation, en particulier sensibles aux allergies. Pour ce faire, Francis met à notre disposition des gants fins en caoutchouc.

Marc en pleine démonstration.

Sa diplomatie et sa gentillesse conquièrent le public attentif.

Les Curieux, comme à l’habitude se mettent à l’ouvrage avec sérieux et détermination tout en gardant le bon esprit jovial qui les caractérise.

En cours de matinée Marc nous informe sur ce que deviendront les planches des herbiers remises en état et complétées d’un code barre (ajouté par Francis), par un petit film sur son ordinateur.


Réseau des Herbiers de France
Informatisation des collections en cours au Centre de Bussy Saint Georges (Seine et Marne), les classements géographiques et par couleurs selon l’importance des spécimens. Entreprise de longue haleine vu la richesse des herbiers de France. Trois chaînes automatiques et une production maximum d’environ 100 000 planches par semaine, répertoriées sur plusieurs millions existantes en France. Données rapidement mises sur le Net.
Rappel : Les herbiers de Cherbourg : 2 botanistes normands principaux : Auguste Le Jolis et Louis Corbière. Estimation des plantes : 100 000 unités. Actuellement sur 150 familles, 15 à 20 restent à traiter selon Francis mais ce sont les plus importantes.

Regardez comme la remise en état fait foisonner le vieil herbier semble nous dire Francis ! Les bras m’en tombent semble aussi dire Dominique !

Planche à réhabiliter (Statice dodartii
Bref, la ruche bourdonne jusqu’à plus de midi, impatiente de se restaurer, malgré les chouquettes, le café et les boissons de Bernadette, toujours aux petits soins pour nous.
Quelques exemples de plantes observées dans les Hypericacées :
Statice duriaei, Oran 22/08/1886
Statice confusa, Martigues (B. du R) 18/08/1873
Statice dodartii, Leucate (Aude) 15/07/1903
Statice globulariae folia var. intermedia, Ile de Ste Lucie (Aude) 20/06/1904
Statice duriuscula, La Nouvelle (Aude) 13/07/1903
Plumbago europaea, Compeyre (Aveyron) 20/08/1896
Citrus aurantium, Blida (Alg.) 1889
Hypericum aspalathoides Willd., Biltmore Herbarium 1803
Hypericum tetrapterum. Fr., (Scandinavie) Benestad 01/08/1883





Il n’y a pas de sortie sans découvertes fortuites chez les Curieux et en se rendant au restaurant, Muriel découvre une belle araignée dans une fissure d’un immeuble proche : Epeire des fenêtres ou épeire de l’ombre pour ma part, je pense à la première soit Zigiella x notata, qu’en pensez-vous ?



Pour changer de restaurant habituel « Le Commerce », Claire et Françoise nous font essayer le « Théo – Grill » 12 rue Victor Grignard, spécialité de grillades au feu de bois. Dans une joyeuse ambiance, les convives apprécient largement ce choix aussi bien pour le plat principal que pour le dessert. A recommander.

Reprise difficile le ventre bien plein, mais le challenge d’égaler notre performance de la participation précédente, soit environ 600 planches, plane au dessus de nos têtes.

Muriel nous montre une anomalie : il ne restait presque plus rien de la plante, et les petits morceaux sont  récupérés dans un sachet transparent mais bien sûr avec son étiquette.
Nous avons aussi le plaisir d’avoir la visite de Patrick de la Société des Sciences.

Il faut parfois faire appel aux spécialistes de la restauration Marc ou Francis, Gérard tombe sur une chemise difficile possédant des échantillons assez petits et imbriqués les uns dans les autres. Notre défi, ne faire aucune erreur.
Quelques références notées cette après-midi dans les Brassicacées :
Isatis canescens, Pierrefeu (Var) 30/05/1900
Capsella gracilis, Bordeaux 28/05/1895
Inopsidium acaule, Gare St Antoine Marseille nov. Déc. 1800
Capsella grandiflora, Insula Corcyra Mars Avril 1890
Hutchinsia diffusa Jord. Diag., Collioure (Pyr. Or.) 20 et 27/05/1892
Hutchinsia procumbens var. crassifolia, Port bail (Manche) 1889
Hutchinsia alpina, Le Galibier (Htes Alpes) 11/08/1898
Coronopus ruellii, Arnhem (P.B.) 1902

Belle planche prête à être codée (Hutchinsia diffusa)

Vers 17 heures 20, il faut songer à repartir car le train ne nous attendra pas. Notre ami Loïc finit « sur les chapeaux de roues »

En conclusion :
Encore une très bonne journée plaisante et enrichissante pour notre association naturaliste. Nous remercions de nouveau le muséum et ses collaborateurs pour leur bon accueil et particulièrement Marc du MNHN, venu de Paris, et espérons que nos venues régulières et en nombre contribuent à faire avancer efficacement l’énorme tâche de remise en état des herbiers du Muséum.

Dans le train qui nous ramène à Lison, encore une observation curieuse : sur le mur de la gare de Carentan un géomètre de « saison » : Biston strataria, rien n’échappe aux Curieux de Nature !


A bientôt pour un autre rendez-vous à Cherbourg, en principe : 26 octobre 2013, le samedi si le cœur vous en dit.
 



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