samedi 24 mars 2012

Balade nature entre bocage et forêt. 24-03-2012

Balade nature entre bocage et forêt

Oniscus asellus.

Rappel :
C’est en raison d'un nombre de participants insuffisant, qu’est annulée la sortie à l'exposition "les araignées" au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, prévue le samedi 24 mars. En remplacement est organisée une balade entre bocage et forêt, d’environ 6 à 8 kms

 Rendez-vous à 14h au parking de l'Abbaye de Cerisy-la-Forêt 

Un petit groupe de fidèles donc comprenant Loïc, Claire, Muriel, Françoise, Dominique (T), Dominique (D) et Anick se retrouvent pour partager encore un bel après-midi d’été en cette fin mars 2012, en marchant d’un pas alerte.
Et c’est parti en commençant par s’arrêter! Une bébête en volant par hasard au dessus du sentier et qui s’était fait belle exprès pour le 24 mars se laisse attraper par nos habiles « Chasseurs »

 
Allez, on continue, il reste 5 Km 999 sur 6 !
 
Remarquez sur cette image le nouveau filet-fauchoir spécial course de Claire avec une poche de gaze à l’intérieur du revêtement toilé solide à toutes épreuves.
 On s’engage rapidement dans le bois L’Abbé en rencontrant des passants curieux comme nous et un petit fossé plein de larves d’amphibiens qui impressionnent par leur densité.
 
Plus loin dans une ornière un Agabus bipustulatus. Loïc, tu notes ?
Claire s’est donné comme tâche de prendre spécialement des bonnes photos in situ de diverses punaises. Elle réussit merveilleusement bien comme on pourra le voir au fur et à mesure de la promenade.


 Dolycoris baccarum et Acanthosoma haemmorhoidale 

 
Dans ce charmant passage à molinies, que fait cette chenille de  Lasiocampa quercus (Bombyx du chêne) sur du genêt ? C’est qu’elle doit être bien polyphage, faute de grives, on mange des merles !
 
Muriel découvre sous une petite souche une madame Triton palmée se reposant tranquillement à l’ombre avant d’aller faire des « petits ronds » dans l’eau! Claire s’étonne de trouver se chauffant au soleil dans le sentier, si tôt dans l’année, madame cicindelle champêtre, c’est exceptionnel.
 
Les papillons grignottent , des paons du jour, des grandes tortues, des tircis (Photo), les méloés
 joyeusement ! C’est l’été avant l’heure !
 
Quelques  punaises se font tirer le portait  pour notre spécialiste Claire. Puis une belle mare (rien à voir avec l’écrivain, homme de radio, animateur et producteur de télévision) attire notre attention et malgré l’oubli d’un troubleau, on pêche comme on peut, pour découvrir entre autre ce  dytique bien bordé.
 
Dans une petite épuisette,  un petit gyrin!
 
Et dans le filet à papillon des tritons palmés et  larves de salamandre, ici,  dans la main de Françoise ! 
Et voici le portrait d’un magnifique équilibriste : Timarcha gottingensis.(Photo Claire)








 
Des araignées se chauffent au soleil. Elles font le bonheur d’Anick : Micrommata virescens (Photo Claire)
 
Même les petits zoziaux posent devant les numériques !
L’endroit est riche en petite faune, les Curieux prennent le temps de s’émerveiller.
Mais malheureusement comme il déjà l’heure du goûter, l’association est obligée de sortir les bons gâteaux « maison » pour se refaire une santé, entre autres croustillants aux oranges confites, et délicieux panettone…

(Le panettone est une brioche fourrée de raisins secs, de fruits confits et de zestes d'agrumes. C'est le gâteau traditionnel des habitants de la Lombardie, du Milanais et du Piémont. Sa dégustation fait partie des traditions de Noël. En forme de dôme, d'une hauteur d'environ 12 à 15 cm, il est servi en tranches verticales, accompagné de vins doux comme l'asti spumante ou le moscato, ou encore des vins corsés du genre Recioto della Valpolicella ou Gattinara ou encore de boissons chaudes. Le panettone se mange de différentes façons : en tranches minces ou épaisses, servies au petit-déjeuner ou en dessert, en fin de repas. Aux États-Unis, il peut être servi grillé, pour le petit-déjeuner ou encore nappé de différentes sauces, recouvert de crèmes ou fourré).

Avec tout ça les horaires de la balade ne sont pas respectés et à l’unanimité, il est décidé de rattraper le retard et de continuer la promenade sans s’arrêter à la moindre occasion pour un futile insecte ou un ridicule chant d’oiseau. Le pari semble tenu et après un bout de route goudronnée on se replonge sérieusement dans les bois pour prendre un raccourci, car il est près de 17 heures, de façon à arriver à une heure convenable.
Ce qu’il ne fallait pas faire !
 
L’appel de la forêt est le plus fort, quelques arrêts indispensables s’avèrent obligatoires et nécessaires, remarquons que c’est quand même toujours les mêmes qui font de la résistance !
 
Les entomologistes rebelles découvrent, avec plaisir, sous une souche quelques habitants typiques. Ca vaut la peine de s’attarder, oui ou non ?
 
Une grosse limace à bande médiane blanche et une araignée bien dodue sont dérangées bêtement.
 
Suite des aventures imprévues, le passage d’une prairie au milieu de la forêt ou a été créé une jolie mare pour sauvegarder notre patrimoine nature. Il y a des initiatives qui réchauffent le cœur des Curieux.
 
…jusqu’à un petit mulot mort sur le bord de la route, qui mérite bien une petite photo posthume. Pauv’petite bête !
 
Un dernier chemin bordé de vraies haies des deux côtés, comme on aimerait en voir souvent, et, une légère brume tombant, les aventuriers aperçoivent au loin l’Abbaye salvatrice.
Il est quand même un peu plus de 18 heures quand on retrouve les automobiles à pétrole qui devraient ramener tout le monde confortablement.
En conclusion de cette sortie imprévue à l’origine on ne peut que se réjouir de cette heureuse initiative. La  vitesse moyenne tenue par les Curieux de Nature est remarquable pour cette balade. En effet, en comprenant le goûter, les (environ) 6 km ont été allègrement parcouru en 3 heures ½, pas  mal, n’est-ce pas ?
Prochain rendez-vous le 14 avril 2012, le thème : Les amphibiens, et vive les Curieux de Nature !

samedi 10 mars 2012

Chantier associatif dans le Bessin. 10-03-2012


Chantier associatif dans le Bessin, aux Monts de Ryes, Calvados


Le groupe de bénévoles du Bessin, a été créé en 2009 pour renforcer l’action du Conservatoire d’espaces naturels Basse-Normandie dans la protection des sites et des mares de ce territoire calvadosien. Il s’est réuni le samedi 10 mars pour son 6ème chantier associatif !

27 personnes étaient au rendez-vous ! Outre les membres de ce groupe de bénévoles, diverses associations son venues apporter leur aide précieuse : l’Association Caennaise des Etudiants Naturalistes (ACEN), l’Association Nature du Calvados (ANdC), le CREPAN, l’Association Recycle-âge, l’Amicale des chasseurs « Les Planches », Les Curieux de Nature et plusieurs salariés du Conservatoire, du CPIE des collines normandes, du GMN et du Gretia venus à titre bénévole. Que tous soient ici vivement remerciés !

Le chantier s’est déroulé sur les Monts de Ryes, site privé géré par le Conservatoire depuis 1998. L’intérêt de ce coteau réside dans la présence de pelouses calcaires hébergeant de nombreuses espèces rares en Basse-Normandie, dont certaines sont protégées par la loi.
Pour étendre ces surfaces de pelouses, un pâturage caprin a été mis en place en 2008. Les chèvres agissent progressivement sur les ronciers, les arbres et arbustes qu’elles écorcent et font mourir sur pied, créant ainsi une ouverture lente du milieu. Sur les Monts, l’action des chèvres a été rapide et efficace ! Toutefois, pour ne pas perdre le bois sur pied, un des propriétaires a souhaité bûcheronner et valoriser une partie du bois des arbres en passe de mourir. Plusieurs semaines durant avant le chantier, les bûcherons ont ainsi éliminé une partie des arbres du bois de feuillus, et mis en tas les petits branchages.

Le travail à réaliser lors de ce chantier était ainsi de ramasser et brûler les branches non valorisables en bois de chauffe pour permettre une reprise de la strate herbacée dans les mois à venir. D’ici quelques temps, cette action devrait favoriser l’extension des pelouses calcaires du site !



Le bois en janvier 2012, avant la coupe
(© Camille Hélie)
Chantier avant l’arrivée des bénévoles : les tas à brûler
(© Camille Hélie)


A 9h30, les bénévoles étaient au rendez-vous à l’église de Ryes. Après une présentation succincte du site, de ses enjeux et du travail a réaliser, tout le monde s’est rapidement mis au travail !

Présentation du site
(© Gérard Tresgots)

Différents petits groupes de 4 à 6 personnes se sont organisés autour des 4 places de feu préalablement mises en place et allumées par Yann, pour gagner en efficacité et avoir une chance de terminer le chantier dans la journée. Dans chaque groupe, différents postes étaient occupés : les « transporteurs » qui amenaient les branchages jusqu’à la place de feu et les « brûleurs » qui alimentaient le feu petit à petit et le surveillaient.
Tous les feux ont été réalisés sur tôle et deux de ces places de feu, en haut de coteau étaient surélevées ; ces dispositifs ont permis d’en limiter l’impact au sol et faciliteront le retrait des cendres (qui seront exportées hors du site).


Transport et brûlage des branchages
(© François Nimal)
 
Parallèlement, 4 petits pins ont été coupés au début du chantier par les bûcherons. Ceci a permis de créer une petite allée reliant deux clairières. Ces pins ont été transportés jusqu’à la prairie du propriétaire, située en contrebas du coteau où ils ont également été brûlés.
Coupe de pins (©Camille Hélie), transport des branches le long du chemin (© François Nimal) et brûlage sur tôle dans la prairie en contrebas (© François Nimal)

Une dizaine de petits fagots ont également été fabriqués à l’aide de la fagoteuse (et d’un fagoteur !). Récupéré par le Conservatoire, ces fagots, une fois secs aident à l’allumage des feux sur des chantiers similaires.

 Fabrication des fagots (© François Nimal)

Après une bonne matinée de travail, les tas avaient déjà bien diminués ! Une pause repas bien méritée s’est alors imposée ! Comme à l’accoutumée, ce moment fût convivial, et riche… culinairement parlant : pizza, tarte poire-chèvre, tarte aux poireaux, salade composée, charcuterie, ronde de fromage, tarte au citron, tarte normande au Carambar®, cookies, gâteaux au chocolat, biscuits… et bien sûr, divers breuvages !
Moment convivial autour du repas (© François Nimal)

L’après-midi, les mêmes tâches ont été poursuivies, mais les gros tas diminuant, il a fallu s’atteler au ramassage plus fastidieux des petits bouts de branchages qui jonchaient le sol à l’aide de fourches et de râteaux. Les « big bag » ont permis de faciliter leur transport jusqu’aux places de feu.
Précisons que quelques petits tas de bois pourrissant ont été constitués pour les invertébrés.

 Transport de branches en "Big Bag" ; Qui est-ce ? (© François Nimal)

 Ratissage et exportation des petits branchages (© François Nimal)
 
Vers 17h, il a fallu songer à arrêter d’alimenter les feux pour que ceux-ci ne présentent pas de risque de propagation après notre départ.
Après l’effort, le réconfort : l’occasion d’une dernière petite pause en veillant sur les feux. Un petit goûter à base de chocolat chaud, thé, café et pâtisseries amenées par les participants a été très apprécié avant de se quitter.

Les participants ont petit à petit quitté les lieux ; la dernière équipe a fermé le site vers 19h, les feux ne présentant plus de danger.

Un grand merci aux bénévoles du Bessin, aux associations citées précédemment, à Pascal le « bûcheron » pour son aide et sa présence lors du chantier, à la municipalité de Ryes pour son soutien et pour le prêt d’un abris en cas d’intempéries, et bien sûr, merci aux deux propriétaires des Monts de Ryes pour leur confiance et leur contribution à la préservation du patrimoine naturel du Bessin.

Camille Hélie
© Dominique Dethan